EDITO Dernièrement, dans le cadre de l’exercice de mes fonctions, je me rendais à Agen, au pays des bastides, des rebelles cathares, des irréductibles paysans (exception culturelle à la Française) mais aussi au pays des si fameux et si emblématiques pruneaux d’Agen.
C’est ici aux abords d’un champ de maïs que je tombais nez-à-nez (désolé pour cette approche anthropique de l’animal) avec le fameux long-bric d’Agen une espèce aussi emblématique et aussi populaire que le grand Coulaubre de la rivière Espérance qui traverse le Périgord et le pays de l’homme.
C’est alors que, de retour vers la capital à bord de mon jet privé, et fort de ma fierté de vivre dans un beau pays, je décidais, moi-aussi de sortir ma boite à outils, cherchant avant tout à valoriser un certain savoir faire et l’excellence à la Française. Le Lot-et-Garonne n’est pas un pays comme les autres, ce n’est pas un pays de demi-mesure, ni de demi-portion, ce pays a une véritable carte à jouer et possède une véritable « énergie » prêt à relever tout les défis pour sortir de ce marasme économique, de cette crise qui frappe nos campagnes et fait pleurer nos paysans.
En ce jour morose et à la veille du solstice d’été (sic) je viens de prendre conscience que ma rencontre avec le long-bric d’Agen était peut-être un véritable atout pour ce monde rural désemparé. Ma mission si vous l’acceptez sera de donner un peu de « piquant » à la gastronomie autochtone, avec à la clé (pourquoi pas) une A.O.C.(Appellation d’Origine Contrôlée).
Mon idée s’est nourrie de cette riche et documentée revue La France Agricole « Nitrates et Santé/ l’étonnante contre-attaque », qui, en résumé, nous apporte tous les éléments pour revoir notre copie sur les fameux Nitrates que l’on considérait jusqu’à présent comme responsable de la pollution de nos rivières et du souillage de nos plages par les algues vertes.
Je me suis trompé, vous vous êtes trompés, nos politiques se sont trompés, l’Europe s’est trompée.
Les Nitrates en fait sont pleins de vertus thérapeutiques, pleins de vitamines, en résumé bons pour la santé, on se demande pourquoi alors nos politiques insistent à vouloir faire appliquer cette sacrosaint DIRECTIVE NITRATES DE 1991 et d’imposer à nos paysans des bandes enherbées inutiles, qui de surcroit font perdre de la surface cultivable alors que la planète crève de faim, une hérésie en pays cathares !!!On se demande aussi pourquoi en 2007, les juges du tribunal administratif de Rennes ont pointé du doigt la carence du gouvernement dans la mise en œuvre des réglementations européennes ?
Oui, on se demande bien qu’elles mouches ont piqué tout ces hauts fonctionnaires en cols blancs qui n’ont peut-être jamais portés une paire de botte et qui n’ont peut-être jamais aussi dégustés une bonne poularde farci aux pruneaux d’Agen.
Il serait peut-être opportun de demander à l’Agence Française du médicament de valider le rembourser par notre Sécurité Social des tonnes d’engrais chimiques azotées déversés dans nos champs, et dans nos rivières, puisque les nitrates seraient des médicaments !!!…. Nous vivons dans un pays ou tout est beau, tout est rose, au pays des Bisounours ?
Beaucoup de "peut-être" et de "pourquoi pas" pendant que notre bon vieux long-bric d’Agen profite du « bon savoir faire productiviste » de ces Hommes de la terre.
Valorisons notre long-bric sur nos bonnes tables, je propose le long-bric farci sur canapé de pruneau d’Agen accompagné d’un gaspacho d’algue verte de Bretage, un produit riche et protéiné, né de l’exception culturelle lot-et-garonnaise et qui pourrait prétendre de toute évidence à une AOC (Appellation d’origine Contrôlée) et pourquoi pas aussi recevoir en sus le label de qualité Européenne.
Stop à la demagogies!!! Notre long-bric paie le prix d’une agriculture productiviste, notre long-bric a eu la malchance de naitre sur un territoire où les règles élémentaires de santé public sont bafouées (bien de vraies études le confirme). Notre long -bric est un rebelle, un irréductible Long-bric gaulois qui se nourri malgré lui de fongicide, de nitrates et de produits phytopharmaceutiques en tout genre. Il vit en terrain miné, une véritable bombe à retardement cautionnée par ces irresponsables gestionnaires de nos terres, avec en arrière fond, un seul mot d’ordre :
le profit.
Ces individus semblent être les seuls à croire que nos plages bretonnes recouvertes d’algues vertes sont « une manne » pour notre avenir (tiens pourquoi pas produire du biocarburant ?). Même le bon sanglier gaulois ni trouve pas sont compte et meurt d’intoxication alimentaire (le banquet à la « salade romaine » ne leurs réussis pas, encore une hérésie !
Serions-nous au pays de la divine comédie, au pays des prunes de d’Ente, au pays de l’entonnoir obscure qui repend dans les entrailles de la terre un mauvais breuvage, un mal fallacieux. Oui, nous sommes bien au pays de ces annonceurs de contrevérités, face à eux, les structures associatives sont désemparée, bien démunies devant le rocher de Sisyphe.
Ce pauvre long-bric est issu d’une manipulation génétique sournoise, faisons tomber les masques ! Réveillez-vous et mettons ces fermiers hors d’état de nuire - devant la vraie-réalité une réalité moins réjouissante pour notre planète!
Au menu ce soir je vous conseille le long-bric farci sur canapé de pruneau d’Agen avec un gaspacho d’algue verte - je corrige mon Edito, en fait le long-bric d’Agen est une appellation d’origine Non Contrôlée (AONC). Bon appétit !
Signé un irréductible gaulois fonctionnaire et responsable.